L'empreinte de l’histoire de Valenciennes dans son parcellaire
Résumé
Il est rare que deux propriétaires voisins décident en même temps de reconstruire leur maison, et s’ils le font, rien ne les oblige à déplacer leur mitoyenneté. Cela suffirait à expliquer qu’à moins d’une catastrophe frappant l’ensemble de la ville (par exemple, le remembrement consécutif à l’incendie de la ville de 1940) et jusqu’à nos méthodes impitoyables de rénovation urbaine, les limites parcellaires se sont maintenues à travers siècles et sièges, plus solides que la pierre, prolongeant jusqu’à nous des tracés parfois perceptibles seulement sur le cadastre, mais dont l’origine peut remonter aux origines mêmes de la cité ; tracés qui, si on ne prend pas d’ultimes précautions élémentaires, disparaîtront cette fois définitivement avec tout ce qui s’y est incrustés de témoins enfouis.