Note sur les dévotions populaires à Saint-Ghislain au moyen âge

Auteurs-es

  • Daniel Van Overstraeten Archives générales du Royaume à Bruxelles

Résumé

Selon son plus ancien biographe, Saint-Ghislain quitta la Grèce, sa patrie, pour s’installer dans un lieu qui lui fut désigné par le ciel, à Ursidungus, sur les bords de la Haine. C’était à l’époque du roi Dagobert. Soucieux de connaître les intentions du nouveau venu, l’évêque Aubert le fit venir à Cambrai, l’interrogea, et, rassuré, le renvoya muni de sa bénédiction. En repassant par la villa de Roisin où il avait logé à l’aller, le Saint trouva son hôte profondément bouleversé par l’état de santé de son épouse, en proie en douleurs d’un accouchement dont l’issue paraissait fatale. Ému par tant de peine, Ghislain fit un miracle : il sauva la femme et l’enfant. L’heureux père fit don de son domaine au thaumaturge qui put ainsi achever la construction d’un oratoire. Consacré plus tard par les évêques Aubert et Amand, le sanctuaire bénéficia encore des largesses du roi Dagobert et de celles de Sainte Waudru, la pieuse épouse de Saint-Madelgaire, laquelle préféra, sur les instnaces de Ghislain quitter le monde et construire un monastère à Castrilocus, noyau du futur chapitre Sainte Waudru établi à Mons. Ghislain resta en relation pieuse avec la Sainte et influença la vocation de sa sœur, Aldegonde, qui fonda Maubeuge. Il mourut à un âge avancé, un 9 octobre probablement, après le décès de Saint-Amand, donc à la fin du 7ème siècle On l’enterra dans la celle qu’il avait construite et qui prit plus tard son nom.

Publié-e

2016-04-30

Comment citer

Van Overstraeten, D. (2016). Note sur les dévotions populaires à Saint-Ghislain au moyen âge. Mémoires Du Cercle Archéologique Et Historique De Valenciennes, 9(1), 217–229. Consulté à l’adresse http://www.histoire-valenciennes-cahv.fr/Memoires/index.php/Memoires/article/view/804