@article{Richez_2017, title={Valenciennes sous Vichy}, volume={13}, url={http://www.histoire-valenciennes-cahv.fr/Memoires/index.php/Memoires/article/view/652}, abstractNote={<p>Le 22 mai 1940, alors que le Comité de guerre de Valenciennes est installé depuis le 18 mai et en fonction depuis la veille, <strong>un incendie</strong> attisé par un vent violent ravage pendant quatorze jours le centre ville. <strong>1165 maisons sont rendues inhabitables,</strong> soit 12 % du parc immobilier et parmi celles-ci, des bâtiments publics notamment l’hôtel de ville, le théâtre bâti en 1781 avec sa façade ionique et sa décoration intérieure réalisées par Lucien Jonas, l’école professionnelle, le musée, le bureau de l’octroi, la manutention militaire, la gendarmerie et la prison.</p> <p>Dès le retour du maire, Léon Millot, en novembre 1940, le conseil municipal décide d’établir en vue d’un concours un plan d’embellissement et d’agrandissement de la ville. Adolphe Lefrancq est chargé d’animer <strong>une commission d’urbanisme locale.</strong> Huit sous-commissions sont créées.</p> <p>Dès le départ, des bruits sur un bouleversement de la reconstruction du centre de la ville provoquent l’émoi de toute la population locale et plus particulièrement des responsables des sous commissions non consultées. Lebacqz, adjoint au maire, traduit l’inquiétude de la population hostile à un bouleversement de la ville : «Je crains que l’on nous dise, voici un plan. Il faut l’exécuter et nous nous trouvons devant un fait acquis. Je souhaite que l’on ne nous laisse pas tomber».</p> <p>Les craintes de Lebacqz semblent justifiées car la loi du 11 octobre 1940, modifiée à plusieurs reprises (11 février, 12 juillet et 8 novembre 1941) puis le 12 juillet 1942, stipule que la reconstruction doit être assurée avec le concours financier de <strong>l’État qui impose une conception urbanistique générale qu’il prétend contrôler.</strong> La loi du 11 octobre 1940, en même temps qu’elle définit les principes d’une prise en charge par l’État du domaine urbain et d’une restriction conjoncturelle «due aux événements», confie au Commissariat technique à la Reconstruction (CRI) le soin de la question.</p> <p>Sous Vichy, la reconstruction des villes est perçue comme un <strong>moyen d’achèvement de la révolution nationale.</strong> La reconstruction n’est cependant ni une reconstruction absolue du passé, ni une reconstruction s’inspirant d’un rationalisme intégral.</p> <p>Valenciennes est privilégiée par <strong>Muffang, Commissaire à la Reconstruction,</strong> comme l’une des premières villes sinistrées à reconstruire. Cette préférence est certainement due au fait que l’ingénieur avait séjourné une quinzaine d’années dans la région et que des relations de sympathie sinon d’amitié le liaient à <strong>Adolphe Lefrancq, désigné par délégation maire de Valenciennes,</strong> le 15 octobre 1941. La ville de Valenciennes, abandonnée en mai 1940 par une partie de ses édiles, en zone interdite, sous le joug de l’autorité occupante qui n’a pas renoncé à l’annexion d’une partie de la région nord anciennement territoire impérial, est choisie par Vichy en 1941 comme l’une des premières villes à reconstruire. Dans ce dessein, <strong>Albert Laprade, l’un des architectes les plus talentueux de son époque</strong> est désigné pour concevoir .<strong> un plan régional.</strong> visant à redonner à la ville-centre une dimension de <strong> capitale du Hainaut</strong> et adapter le territoire à un nouveau souffle économique dès la paix revenue.</p>}, number={1}, journal={Mémoires du Cercle Archéologique et Historique de Valenciennes}, author={Richez, Jean-Marie}, year={2017}, month={nov.}, pages={41–66} }