Un plan de reconstruction du centre-ville définitivement adopté aprês guerre

Résumé

Le pays sort exsangue de la guerre. Dans l'arrondissement de Valenciennes, 2 332 maisons sont détruites et 15 525 partiellement. Le coefficient total des dégâts avoisine 21,43% supérieur de 5 points à celui généralement appliqué en France. Valenciennes avec ses 856 immeubles entièrement détruits, 1 527 immeubles endommagés sur 10 183 soit un peu moins de 20% fait figure d'une des villes les plus éprouvées.

Des ressources locales semblent autosuffisantes pour assurer la reconstruction de Valenciennes. Le plan proposé par le directeur du remembrement a comme avantages de permettre la reprise rapide de toutes les activités productrices de matériaux de la région de Valenciennes et l'emploi de matériaux locaux doit donner à la reconstruction son caractère régional. Mais le gouvernement va en décider autrement.

Une ville meurtrie : Malgré les événements de juin 1944, l’activité du CRI ne cesse point. En août 1944, Kérisel ouvre des crédits à Antoine, ingénieur des Ponts et Chaussées à Valenciennes pour effectuer le tracé des pistes annonçant les futures voies. Drouet, expert du remembrement, consulte les sinistrés. Le 24 juillet 1944, Muffang autorise la création de l’association syndicale de remembrement. Le préfet du Nord prend un arrêté prescrivant une enquête de tous les sinistrés compris dans le périmètre syndical de remembrement. L’arrêté préfectoral publié le 22 août 1944 transfère de plein droit à l’association syndicale les propriétés comprises dans le périmètre fixé par le commissaire à la reconstruction.

A la veille des élections municipales d'octobre 1947, tout est en attente : le plan d'utilité publique est agréé, le plan de remembrement est avalisé, les principales rues sont délimitées, le financement des premiers îlots est accordé, l’association syndicale de remembrement est prête à contracter un emprunt, des îlots 30 et 21 sont désignés comme premiers îlots à reconstruire dès juin 1947.