Sinistrés, hommes de l'art et les choix de l'Etat
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ValenciennesRésumé
L’étude du plan d’urbanisme, la répartition du sol par le remembrement et la réalisation des programmes successifs de la reconstruction doivent être minutieusement étudiées en fonction des problèmes à résoudre qui dans tous les cas ont des caractéristiques communes mais aussi des spécificités propres. La résolution de chaque cas en particulier et l’exploitation particulière de chaque trait donnent son originalité et sa personnalité à la reconstruction du centre ville de Valenciennes. L’ossature du plan fonctionnaliste de Laprade préservée, celui-ci est modifié en cours d’exécution pour le bien-être de l’individu.
Les commerçants de centre-ville par l’intermédiaire de l’association syndicale de Remembrement et de Reconstruction sont les acteurs locaux de la reconstruction. L’association syndicale de Valenciennes est constituée le 11 avril 1945 et s’occupe dès le départ des 693 parcelles (périmètre de reconstruction) et 95 parcelles du terrain de compensation. Le 31 janvier 1947, l’association syndicale modifiée tient sa première assemblée. Le Mithouard en est désigné président. L’association a un double objet. Elle doit d’abord procéder pour le compte de ses membres à toutes les opérations tendant à la reconstruction immobilière notamment la préparation des dossiers administratifs et techniques. Elle doit ensuite établir les projets des travaux de réparation et de reconstruction et veiller à leur bonne exécution. Dans le cas où l’immeuble sinistré est en copropriété (ce qui est le cas pour certains îlots de Valenciennes), la représentation des sinistrés est assurée par l’association des sinistrés.
Le pouvoir de l’ASR ne souffre aucune contestation. Le rôle de l’association syndicale de reconstruction se révèle déterminant dans le style de la reconstruction envisagée. A partir du moment où il devient membre de l’A.S, le sinistré ne peut plus procéder de lui-même à une opération de reconstruction.